CFDT CFTC CGT FO SNB/CGC

FEDERATIONS DE LA BANQUE

DECLARATION ET COMMUNIQUE DES CINQ FEDERATIONS

A LA SUITE DE LA REUNION DE LA COMMISSION NATIONALE PARITAIRE AFB

DU 30 SEPTEMBRE

Malgré quelques reculs et quelques évolutions, plus sur la forme que sur le fond, dus pour l’essentiel à la fermeté et à l’unité des cinq fédérations, celles-ci constatent que l’AFB n’a pas réellement tenu compte de leurs demandes et des aspirations du personnel.

Beaucoup de points demeurent obscurs.

Néanmoins, afin de faire progresser la négociation, les cinq fédérations, qui souhaitent une convention collective digne de ce nom, ont décidé de participer à des réunions qui devront se traduire par des résultats concrets.

Elles considèrent que dans cette perspective, une forte pression doit s’exercer sur les directions.

C’est la raison pour laquelle, elles appellent tous les salariés des banques à s’engager dans l’action pour préserver l’essentiel des acquis sociaux de la profession.

Dès maintenant, elles demandent à leurs militants de diffuser et de commenter le tract commun comparant le projet AFB à l’actuelle convention collective, en organisant des assemblées de personnel.

Dès le 18 octobre, elles décident d’engager une action permanente qui se traduira par :

  1. Des blocages des DAB/GAB, des accès aux salles de marché, des compensations, des fax et des téléphones ;

  2. L’envahissement de locaux et l’occupation d’agences, notamment celles apportant le plus de valeur ajoutée ;

  3. La multiplication des constats d’huissier sur les heures supplémentaires avec dépôt de plaintes ;

  4. L’application stricte des procédures de travail (vérification des signatures, des décomptes, etc.. ) ;

  5. La saisine des commissions paritaires et des conseils de prud’hommes sur un maximum de cas de non-respect de l’actuelle convention collective ;

  6. L’affichage sur les vitres des guichets, à destination de la clientèle, des raisons du mécontentement des salariés.

A partir du 26 octobre, elles appellent le personnel à participer à des débrayages courts et répétés, de nature à perturber les chaînes de travail.

Afin d’impulser, de coordonner et de suivre le déroulement de ce processus, les cinq fédérations décident de constituer un Comité national d’action qui se réunira chaque semaine.

Le 9 novembre, les cinq fédérations organiseront à Paris une assemblée générale de délégations de leurs militants afin de faire le point sur le développement de l’action et sur le contenu des négociations s’il y a lieu.

Les cinq fédérations pourront décider la généralisation de l’action.

En toute hypothèse, à défaut d’une évolution positive des négociations, elles n’écartent pas l’idée d’une grève totale en fin d’année au moment du passage à l’an 2000.

Les cinq fédérations déclarent solennellement :

  1. Qu’elles s’engagent à défendre les positions communes sur les points durs de la convention collective ;

  2. Qu’elles ne participeront pas à des négociations bilatérales ;

  3. Qu’elles examineront ensemble les réponses patronales et les contre propositions syndicales tout au long de la négociation.

La balle est dans le camp de l’AFB.

Celle-ci peut encore éviter un conflit social majeur dans la profession.

A la suite de cette déclaration, la délégation patronale a choisi de quitter la séance, prenant ainsi la responsabilité de retarder l’ouverture de véritables négociations.

Plus que jamais, les cinq fédérations et le personnel sont en état de légitime défense.

 

Paris le 30 septembre 1999.