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Banque: nouvelle convention collective signée par les
syndicats Lundi
10 Janvier 2000 - 23h46 heure de Paris
PARIS (AFP) - Tous
les syndicats de la banque (CGT, CFDT, SNB-CGC, FO et CFTC)
ont signé, lundi soir, avec l'Association française des
banques (AFB, patronat) le texte de nouvelle convention
collective nationale du secteur (230.000 salariés).
Le président de l'AFB, Michel Freyche, a qualifié cette
nouvelle convention de "texte gagnant-gagnant". "De part et
d'autre, ce n'est pas la réalisation des objectifs initiaux,
mais c'est un bon compromis", a-t-il ajouté, en se félicitant
de la signature de tous.
L'objectif affiché par les syndicats - signer à cinq, ou
pas du tout - a de fait prévalu.
"C'est un exemple pour d'autres professions", a déclaré la
CGT, en se réjouissant que l'AFB ait "perdu son arme
principale, la division syndicale".
La CFDT a également salué "cette unité" et "la mobilisation
des salariés", ayant permis d'arriver à la signature de tous,
qui s'est toutefois faite "sans enthousiasme car la convention
est a minima au regard de celle de 1952".
La CGT a également procédé à une consultation des salariés:
sur les 22.639 réponses obtenues, environ 75% se sont
prononcés pour une signature. De même, la CFDT a interrogé ses
syndicats, qui ont été à 62% pour le nouveau texte.
"Ce n'est pas la convention dont on aurait rêvé mais c'est
un texte qui sauvegarde l'essentiel et constitue un bon socle
pour les entreprises", surtout "les petites banques", a
déclaré de son côté la CFTC.
L'unité syndicale a également été, selon le SNB-CGC, "la
clef de la réussite", en permettant d'"amener l'AFB à
moderniser un peu son texte, qui nous laisse toutefois
quelques regrets, notamment sur les salaires".
Enfin, FO a estimé que ce texte était "important", au
moment où "le Medef (patronat) engage une attaque en règle
contre les conventions collectives".
De fait, si aucun syndicat n'avait signé ce texte, les
salariés des banques adhérentes de l'AFB et des banques
populaires n'auraient plus disposé d'autre protection
collective que le code du travail, complété par un "protocole
social" établi unilatéralement par le patronat pour conserver
aux salariés certains avantages spécifiques.
Cette convention, établie après dix-huit mois de
négociations houleuses, remplace l'ancienne, qui garantissait
depuis 1952 aux salariés de la branche des protections
collectives importantes. Dénoncée par l'AFB en février 1998,
elle est devenue caduque au 31 décembre dernier.
Le nouveau texte modernise l'ancienne convention sur
certains de ses aspects, comme les classifications, au regard
des évolutions importantes qu'a connues le métier, et revoit à
la baisse de nombreux avantages acquis, comme certains jours
de congés pour circonstances familiales.
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